Dans les années 1970, cette église était dans un
état déplorable et menaçait ruine. Grâce
à la ferveur des paroissiens et aux aides publiques, elle
a été remarquablement restaurée. Elle se
présente à vous, relique du passé et
mémoire des anciens de ce pays.
L'église qui mesure environ 33 m sur 15 m a
été construite à deux
époques. La partie centrale est un édifice de la
fin du XII ème siècle, le
bas-côté du XVI ème.
L'extérieur
Le
côté nord ne présente
aucun intérêt sauf les restes au haut du mur d'une
litre (bande noire, aujourd'hui délavée, faisant
le tour de l'église).
A l'ouest, un portail simple récemment
restauré,(qui fut jadis la porte principale) ainsi que le
caquetoir, galerie de bois, assez fréquente en Sologne et en
Berry.
Au Sud, la façade est flanquée de
contreforts et d'une tourelle d'escalier polygonale entre des
fenêtres de style flamboyant; d'un portail en tiers-point de
XVI ème siècle, à moulurages
gothiques, de chaque côté duquel 2 pilastres
à chapiteaux Renaissance supportent une corniche
surmontée de 3 niches en plein-cintre.
Le monument est surmonté d'un clocher
carré avec un toit à 4 pans, dit "pavillon"
percé sur chaque face d'une baie en plein-cintre. La toiture
repose sur une corniche à modillons sculptés de
tête d'hommes et d'animaux.
L'intérieur
L'église du XII ème siècle se
composait d'une nef, d'une
travée supportant le clocher et d'un choeur
terminé par une abside en cul de four.
La nef est couverte d'un lambris à entraits du
XVI ème siècle.
Le mur nord, aveugle, se termine par une corniche
à modillons simples. Elle s'ouvre sur les travées
suivantes par une arcade en tiers-point encadrée dune tore
et d'une ligne de chevrons peints.
La travée du clocher et le choeur sont
très désaxés par rapport à
la nef. La première est couverte d'une voûte
d'ogives, lesquelles retombent sur de courtes colonettes
supportées par des têtes sculptées.
Sur la face nord, une arcade profonde ou enfeu ayant servi
jadis de chapelle funéraire à la famille de
Johanne de la Carre de Saumery. Un vitrail de 1881 par Lobin porte les
armes de cette famille.
L'abside, voûtée en cul de four, a
été plusieurs fois remaniée. Sur le
plan de Lesueur, elle n'est éclairée que par une
fenêtre. Depuis la restauration elle a retrouvé
les 3 fenêtres d'origine.
Toute cette partie était vraisemblablement peinte. Seule
subsiste dans l'embrasure de la fenêtre nord une fresque
relatant le miracle de Théophile. On y distingue la Vierge
portant la Croix, qui tend à Théophile
agenouillé, un parchemin. Cette peinture relate la fin de
l'histoire de ce diacre qui, révolté contre son
évêque, signa un pacte avec le diable.
Bourrelé de remords, il supplia la Vierge
d'intercéder pour le pardon. Elle obligea le
démon à lui rendre le pacte maudit.
Le bas-côté, ajouté au
XVI ème siècle, comprend 6 travées
couvertes de voûtes
d'ogives. Les 4 premières s'ouvrent sur la nef par des
arcades en plein-cintre retombant sur des piles octogonales. La
5ème communique avec la travée du clocher et la
sacristie. Toutes, sauf la seconde sur laquelle s'ouvre le portail,
sont éclairées de fenêtres en
tiers-point à remplage flamboyant.
Le mobilier
La Châsse de Saint My
Pendant des siècles, un culte fut rendu à ce Saint,
guérisseur de divers maux, lors de fête fixée le 23
Mai.
Les fonts baptismaux
Cuve de marbre noir armoiré.Ils viendraient de l'ancienne abbaye
de Bourg-Moyen à Blois dont dépendait jadis la paroisse.
Le tabernacle
Dans une niche à gauche de l'autel, il date du 17ème siècle.
La chaire
Date du 18 ème siècle, le panneau central garde la trace
difficilement lisible du serment obligatoire prêté en 1797
par le curé qui rendait l'église au culte, à la
fin de la Révolution.
"Je reconnais que l'universalité des citoyens français
est le souverain et je promets soumission et obéissance aux lois
de la République".
Diverses toiles accrochées aux murs de l'église et en particulier une tapisserie de
Maurice Andre ( francais 1914-1985) |
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Saint Etienne : premier martyr chrétien,
lapidé vers l'an 35
Saint My :ermite
guérisseur mérovingien
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La
restauration des vitraux.
En
2003, le Conseil
Municipal autour de Bernard Galliot Maire de Huisseau sur Cosson a
décidé, à
l’unanimité,
de poursuivre le travail de restauration de
l’édifice entrepris depuis une
trentaine d’années grâce à
l’engagement d’un groupe de Huissellois(es) et des
municipalités successives.
Suite
à une très large
concertation entre le Conseil Municipal, l’équipe
paroissiale réunie autour de
l’Abbé Mauclair, la
Commission Diocésaine d’Art
sacré présidée par Mme Martine
Tissier de Mallerais – ancien conservateur du
Château de Blois., la
municipalité à confié
l’étude du projet à Henri Guerin, Maitre-Verrier
toulousain de réputation internationale. Il lui a
été demandé de ne pas
altérer
la lumière à l’intérieur de
l’église et faire œuvre artistique en utilisant le symbolique
biblique en un but catéchétique,
sur le thème des Sacrements.
L’œuvre
réalisée en
2004/2005 a été officiellement
inaugurée en septembre 2005.

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Collatéral sud
- fenêtre de la 4ème travée
Sacrement
du Baptême
« C'est
par ses blessures que nous sommes
sauvés ».( Saint Jean )
De ces
souffrances, les cinq plaies glorieuses du Seigneur sont
symbolisées par cinq
fleurs écloses sur l'arbre de vie de la Croix
d'où jaillissent les sources
vives de la fontaine de vie baptismale. Elle nous lave de nos fautes et
nous
affranchit de la mort et du péché. Au sommet, la
source principale s'écoule du
cœur ouvert de Jésus d'où jaillit le
flot de l'amour divin .
L'Esprit
Saint, tout en haut, sous forme de colombe, nous fait percevoir ce
mystère de
la Rédemption.
En
bas, le
tronc de cet arbre de vie, symbolisé par le palmier du
juste, plonge ses
racines dans les flots du fleuve de la vision d'Ezéchiel.
Dans ce fleuve, sept
signes rouges et blancs - nos vieux sept péchés
capitaux - ici plus ou moins
lavés sont en relation avec le verset
d'Isaïe : «Quand bien même vos
péchés seraient comme l'écarlate, je
vous laverai plus blanc que neige».
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Collatéral
sud - fenêtre de la 3ème
Travée
La
Miséricorde du Père - Sacrement de
Réconciliation
La
grande fenêtre
latérale du chœur, à gauche,
exprime la miséricorde du Père par la parabole de
l'enfant prodigue; enfant qui
vient agenouiller son repentir au père qui l'accueille avec
la tendresse du
berger pour la brebis perdue, évoqué au
médaillon supérieur, accompagné de
trois anges joyeux.
Dans les
deux petits écoinçons latéraux :
à gauche, la perle trouvée, et à
droite, la
dragme perdue.
A gauche du
Père, notre manque de confiance envers son infinie
miséricorde s'exprime à
travers la raideur du fils aîné trop
assuré de ses vertus.
A droite,
le festin du veau gras, évoque aussi le psaume 50 :
«Ce n'est pas le
sacrifice que je veux, mais un cœur brisé et
broyé, tu n'as point de mépris.»
En-dessous,
la frise évoque par ses petits personnages
en fête le
« Réjouissez-vous
avec moi, mon fils était perdu, il est
retrouvé ».
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Collatéral
SUD - fenêtre de la 2ème travée
Sacrement
de l'Eucharistie
En haut,
l’hostie de l'adoration eucharistique au-dessus du
précieux sang du calice de
l'offrande, comme en bas, l'Agneau Pascal immolé
désigne le pain descendu du
ciel par l'entrelacs du blé et de la vigne.
Le
blé
surgissant du sol symbolise aussi l'offrande du travail des hommes
comme la
grappe suspendue au cep manifeste l'ivresse de l'amour de Dieu pour son
peuple.
Ainsi, l'Eucharistie qui nous nourrit symbolise cette union du ciel et
de la
terre en l'incarnation de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai
homme, mystère de
la foi, qui au jeudi saint a déclaré
«Ceci est mon corps, ceci est mon sang,
mangez et buvez en mémoire de moi ».
L'élévation
de l'hostie et du calice à l'anamnèse est
présentée dans le médaillon
supérieur évoquant cette année 2005 de
l'Eucharistie et du retour à l'adoration du Saint Sacrement,
édictée par le
pape Jean-Paul II.
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Collatéral
sud-Fenêtre de
la 1ere travée
L’Eglise
C'est la
vigne, corps mystique, dont ici sont évoqués les
surgeons d'un cep.
Le Christ
est la tête du bourgeon terminal de cette tige de
Jessée, situé au trilobe
supérieur. Il contient la naissance de l'Eglise par ces
paroles du Christ au
calvaire adressée à Marie et à Jean:
« Femme, voici ton fils. Fils, voici ta
mère ».
Autour du
cintre, est située la
Jérusalem Céleste
descendant sur nous, décrite dans l'Apocalypse. Elle
surmonte les apôtres
évoqués au sommet des deux lancettes.
En
l'arborescence de cette vigne mystique, les trois vertus
théologales sont
présentes. Au rang supérieur, la Foi est
exprimée dans la liturgie par les
croyants agenouillés. Au rang intermédiaire,
l’espérance inscrite au cœur de
tout homme, qu'elle soit révélée ou
secrètement désirée par les hommes qui
implorent avec leurs bras levés. Au rang
inférieur, la Charité, avec les frères
s'embrassant en chaine, forme le socle de notre Foi et de notre
Espérance. A
gauche, l'effusion trinitaire, à droite, le bon Samaritain
jouxtant la Charité
conjugale.
Charité
qui authentifie les chrétiens aux yeux des
incroyants ou des indifférents car notre foi est vaine si
elle n'est pas faite
de charité rayonnante et d'un amour actif du prochain.
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Sacristie-Fenêtre
sud
Trois sacrements - Ordre, Mariage et Onction des
Malades
En
haut, dans le trilobe,
les deux Lois, celle du premier
Testament accomplie par la nouvelle
révélée par les Evangiles.
En
dessous, l'arc-en-ciel des Alliances avec Dieu.
Dans
la lancette de
gauche, le prêtre en habits sacerdotaux
bénissant.
Il
proclame avec le
Christ,
« la
délivrance des captifs, la
consolation des affligés, la
visite aux Malades » de corps et
d’âme.
Dans
la lancette droite,
le couple uni dans la fécondité de la Foi
(à noter les bras et les têtes
formant un coeur) au-dessous duquel cinq enfants font
la ronde. (Deux garçons et trois filles, allusion
à la propre
famille d'Henri Guerin, en l’année de ses noces
d’or).
Enfin,
dans le registre inférieur, un vieillard, dans le respect de
la
vie évoque le sacrement d’onction des Malades en
relation avec le personnage
allongé du panneau gauche.
(une minuscule fente dand le mur du coeur permet d'observer ce vitrail quand la sacristie est fermée)
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Chœur
– Fenêtre de gauche
Saint Etienne et Saint My, saints patrons de
l’église
Dans
la lancette de
gauche, est évoquée la lapidation
d’Etienne par ses bourreaux, scène
dominée
par la ville de Jérusalem. En bas, Paul assiste au premier
martyre de la Foi,
le glaive de la Parole encore à terre.
La
lancette de droite
présente Saint My en ermite guérisseur qui voit
affluer vers lui tous les
malades de corps et d’âme ; sa
sainteté attire sur eux la
guérison. Des
plantes médicinales entourent les malades.
Au-dessus,
à gauche, la
synagogue de Jérusalem ; à droite, les
églises et cathédrales, comme
signes visibles de l’Eglise Universelle inscrits dans la pierre. Mais
ceux sont
les Chrétiens, les vraies pierres vivantes de
l’Eglise mystique.
Dans
le trilode, le ciel s’ouvre sur le Père et le Fils
dans la vision
d’Etienne rapportée aux Actes des
Apôtres. La colombe posée sur les genoux
déployant ses ailes complète le symbole
trinitaire.
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Chœur –
Fenêtre de droite
Hommage à Marie
Dans la petite fenêtre
droite du chœur, en bas, le petit rameau de lys
évoque l’Immaculée Conception.
Au-dessus, se déploie le
grand lys de la conception virginale de Jésus.
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Chœur
– Fenêtre axiale
Présence Trinitaire
Ouverture
consacrée à la
Présence Trinitaire
dans une triple louange de pourpre
, de brun et de rose, puis de
doré au
centre.
Le
pourpre, pour le
sacrifice du Christ ;
Le
brun, pour le Père
Créateur de notre terre et
Le
rose, pour la chair de
toute créature.
Le
doré, pour les
créatures sauvées dans la Foi et
remontées vers le Père dans l’or de la
Gloire
du Christ ressuscité.
Trois
Petites flammes,
La
Voie,
La
Vérité et
La
Vie,
flamboient
dans la
colonne de lumière ; Lumière
espérée de la Vie éternelle
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Tribune
– Fenêtre Ouest
Pentecôte
– Sacrement de confirmation dans
l’Esprit
C’est la Pentecôte, où
l’envoi en mission, manifestée par un buisson
ardent de douze flammes qui
remémorent Marie et les Apôtres recevant
l’Esprit Saint aux ailes déployées.
Et pour nous, par cette
force reçue de l’Esprit Saint, mission de
l’ardente obligation d’annoncer au
monde le feu de l’Amour trinitaire qui rayonne dans
l’axe vertical du
vitrail : « Allez enseigner toutes les
nations ».
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